Graphismes 18/20 Baignant dans une imagerie typiquement japonaise, Eternal Sonata n'a sûrement pas grand-chose à voir avec les rêves de Frédéric Chopin. Qu'importe, la haute qualité graphique de l'ensemble nous enivre au point qu'on restera bouche bée devant certains tableaux à la flamboyante beauté. Le character design est exquis (ce Piccolo... ce Piccolo !), les effets spéciaux pleuvent et l'esthétique générale fait de ce RPG un des plus beaux jeux sévissant actuellement sur Xbox 360.
Jouabilité 17/20 La prise en main ne pose aucun problème mais on restera dubitatif devant la faible influence de la musique qui aurait pu amener plusieurs mini-jeux par exemple. Les combats, eux, jouables seul ou avec trois amis, sont intéressants, vivants, et malgré une IA des adversaires tenant plus de l'illusion que d'autre chose, on apprécie pleinement ces joutes. Au passage, un grand merci à Atari qui s'est fendu d'une traduction française de très bonne qualité.
Durée de vie 11/20 Entre 20 et 25 heures pour terminer le jeu qui manque cruellement de quêtes annexes. Malgré la difficulté quasi inexistante, on regrettera paradoxalement que les ennemis communs ne soient pas moins résistants, histoire d'écourter certains combats. Bref, voici le gros point faible d'Eternal Sonata qui se base simplement sur son New Game+ pour prolonger l'aventure.
Bande son 17/20 Heureuse initiative que celle proposant de choisir à tout moment, à l'inverse de Blue Dragon, entre les voix anglaises ou japonaises, celles-ci étant à préconiser rien que pour un certain Piccolo (je sais mais je le trouve vraiment trop choupinet ce petit bonhomme !). Les morceaux de Chopin ne sont utilisés qu'à travers les interludes entre chaque chapitre mais les compositions de Motoi Sakuraba sont là pour rattraper ce petit faux pas. Une bande-son de qualité pour un jeu qui n'en méritait pas moins.
Scénario 14/20 Pas évident de trancher sur ce point car au delà de situations ou rencontres assez stéréotypées, les scénaristes ont opté pour une sorte de métaphore chamarrée de la vie de Chopin, idée intéressante et plutôt bien mise en scène. Du coup la réflexion sur ce qui définit la réalité de la fiction, du rêve, est un peu bancale et semble juste là pour offrir au titre une certaine maturité intellectuelle qui sert tout de même à donner envie au joueur de connaître la conclusion de tout ce chambardement neuronal.
Note Générale 17/20 Bonne surprise ou réveil un peu dur ? Tout dépend de ce que vous attendiez de Tri-crescendo qui se repose, il est vrai, sur la formule consacrée voulant que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Pourtant, grâce à une esthétique savoureuse, un adorable character design, un système de combat attirant ou un scénario bien amené, on ne voit pas les heures défiler autour de nous. Certes, l'aventure est de courte durée mais malgré tout cette brise rafraîchissante vous illuminera le visage du début à la fin. La partition comporte des erreurs, oui, mais la mélodie n'en reste pas moins ondoyante.
Source : Jeuxvideo.com